Les 6e s’engagent aux côtés de Plastic Odyssey

Les élèves de 6e ont été retenus pour participer au volet pédagogique du projet Plastic Odyssey et devenir « apprentis explorateurs » tout comme des camarades francophones au Maroc, au Liban, en Tunisie, au Sénégal.

Ce projet promet d’être riche et passionnant.

Une première rencontre avec Xavier Bougeard, responsable pédagogique du projet leur a permis de se projeter et de comprendre les 3 missions qui leur sont confiées.

1re mission : Devenir archéologue des déchets}

Les élèves vont devoir s’organiser pour étudier les déchets produits au collège et sélectionner un objet en plastique

2e mission : Devenir explorateur de solutions}

Se préparer à l’action, imaginer, découvrir des solutions pour remplacer l’usage du ou des objets identifiés

3e mission : Devenir envoyé spécial de terrain}

Se mettre en action. Mettre en œuvre pratiquement les solutions imaginées. Observer et mesurer l’impact des actions mises en place.

Ce projet de Plastic Odyssey est mené par des marins issus de la marine marchande qui ont acheté un bateau océanique de 40m, qui l’ont retapé et qui font le tour du monde afin de savoir quels problèmes pose le plastique et quelles solutions peuvent être trouvées localement afin de réduire l’utilisation et la pollution liée au plastique. Ce tour du monde est prévu pour durer 3 ans. 30 escales sont réparties tout au long du périple.

Quelques chiffres…sur le plastique :

400 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année (l’équivalent de 40 000 tours Eiffel) 1 million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute dans le monde (dans certains pays, il n’y a pas d’accès à l’eau potable donc il y a besoin de beaucoup de bouteilles plastique) Les élèves de 6A et de 6B du collège de Fontenay ont eu la chance de rencontrer Xavier BOUGEARD qui leur a présenté le projet Plastic Odyssey et qui a pris le temps de répondre à toutes leurs questions. Aujourd’hui, le bateau est au canal du Panama qui fait la liaison entre l’Océan Atlantique et l’Océan Pacifique.

Romain : Combien de personnes participent au projet ? L’équipage à bord du bateau est composé de 20 personnes environ auquel peuvent être ajoutées une vingtaine de personnes participant sur terre au projet.

Leïla : Quelles solutions ont déjà été trouvées pour utiliser moins de plastiques ? Par exemple, au Liban, au lieu d’utiliser une brosse à dents en plastique, on peut utiliser une racine.

Justine : Pourquoi ce projet est-il mené par des marins ? Quand on fait de la voile, on se rend compte de ce problème du plastique en mer. Ces marins ont réussi à lier leur passion de la navigation et leur envie de lutter contre la pollution plastique.

Mathilde : Le bateau de Plastic Odyssey pollue-t-il ? Oui, il pollue puisqu’il utilise du fioul (pétrole) : il émet du dioxyde de carbone et d’autres polluants. Mais il va très lentement pour naviguer donc il utilise 30% en moins de carburant. De plus, sur le bateau, des tests sont fait pour réussir à ajouter au carburant certains plastiques.

Leïla : Comment fait-on pour faire partie de l’équipage ? Des recrutements ont lieu pour constituer l’équipage. En plus des compétences essentielles de marin, il faut aussi aimer communiquer sur le projet. Quels problèmes rencontrent les autres pays avec le plastique ? Les problématiques sont très locales : par exemple au Sénégal, l’école qui travaille sur le projet Plastic Odyssey comme vous a choisi de travailler sur le problème des « poches à jus » : de petits sacs plastiques vendus parce qu’ils contiennent un peu de jus de fruits. Les gens boivent le jus et jettent la poche à jus utilisée très peu de temps.

Titouan : Pourquoi y a-t-il autant de plastique dans la mer ? 80% des déchets trouvés en mer proviennent de terre mais sont amenés en mer par el vent, par les cours d’eau. En France, la filière de récupération des déchets, de traitement des déchets, de tri, de recyclage est développée et fonctionne mais dans beaucoup de pays, il n’y en a pas. Il y a par exemple des décharges à ciel ouvert : les déchets peuvent finir assez facilement en mer.

Lou-Ann : Pourquoi le projet s’appelle-t-il Plastic Odyssey ? C’est de l’Anglais car l’Anglais est la langue la plus parlée dans le monde et le terme odyssée fait référence à l’odyssée d’Ulysse qui a fait un long périple d’île en île.

Naël : Le 7e continent de plastique va-t-il disparaître après le passage du bateau de Plastic Odyssey ? Non, pour plusieurs raisons : Le bateau ne participe pas à la dépollution des mers mais il aide différents acteurs à trouver des solutions, il aide à la mise en place d’un réseau. Le 7e continent de plastique se situe dans le pacifique et est constitué de microplastiques : il fait la taille de 6 fois la France. Le bateau ne passe pas dans cette zone.

Rayane : pourquoi les gens jettent-ils leurs déchets ? Certaines personnes n’ont pas de conscience écologique : ils pensent que des gens vont ramasser les déchets qu’ils jettent par terre ou ils se disent que ce n’est pas grave. Ensuite, le vent, les poubelles qui se renversent, les décharges à ciel ouvert permettent aux déchets de voyager et de finir en mer.

Prochaine étape : analyser les déchets au collège et choisir un objet dont on veut limiter/arrêter l’utilisation

Voir en ligne : https://plasticodyssey.org/

établissements participant au projet